C'est comme ça chaque année. Une fois le compte à rebours terminé, on s'enlace sous le gui, en faisant naître dans la chaleur d'un baiser, la lueur d'espoir d'un possible renouveau...

Décembre. Pourquoi ai-je la terrible sensation qu'ils m'en veulent? Je les sais capables de tout... Je les soupçonne même de m'avoir jeté un sort!

En cette fin de journée la chaleur de mai m'étouffe. Une seule enveloppe dans la boîte. J'appréhende. Je l'ouvre. Je m'effondre. Sale journée.

11 mars. La terre a tremblé. Comme souvent ici. Alors personne ne panique. Puis soudain la vague... plus le temps de rien. Pas même de prier.

Naît dans la guerre, nourrit de haine et de violence, c'est un matin comme les autres. A peine 16 ans, mais déjà armé pour défendre je ne sais qui, je ne sais quoi... Le monde entier me regarde. A la mort qui ne me fait pas peur!

Quelque soit le lieu, la cause, l'instant, ses origines... où trouve t'on le courage, la foi ou la folie pour craquer l'allumette?

Quand l'horloge est défaillante, on sait conjuguer le verbe vivre. Hier soir, j'ai croisé la fille au cœur fragile. Après avoir eu la crainte des temps futurs et oublié ceux du passé, elle n'utilise désormais que le présent de l'indicatif. Et ça lui va bien...

Peu importe le fond. Peu importe la forme. Peu importe le temps. Peu importe les conséquences.Le mur de la fierté est suffisamment vaste pour y accrocher ses trophées.

Nous partageons tardivement un copieux couscous, préparé dans ce modeste restaurant installé dans une petite rue de cette ville sans avenir. Ici c'est de père en fils et toujours avec le sourire. Je sens l'odeur du thé à la menthe... c'est qu'il se fait déjà tard.

Une fin de matinée un dimanche ensoleillé. L'homme s'est absenté. Prétexte bancal. Elle décide de le suivre. Après avoir traversé la ville, le voilà qui s'étend sur le sable chaud. Seul face à l'océan...

Reykjavik baigne dans la nuit. La fille de la piscine était jolie. Elle le savait et en abusait. Puis elle a plongé... je l'ai aperçue filant sous l'eau, sirène élancée, avant qu’elle ne disparaisse dans une forêt de jambes de nageurs épuisés.

Ce qu'il restera de cette nuit là, ce n'est pas la musique, ni les rires, ni le choc puis les pleurs noyés dans le son des sirènes. Non, ce qu'il restera de cette nuit là, c'est le bruit pesant du silence et ce petit bouquet de fleurs accroché là, au bord de la route...

Dans la pénombre lunaire de sa chambre, je l'imagine diaphane et triste. La solitude ayant mangé sa bonne humeur et tout espoir de croiser un quelconque charmant. Mais comme l'espoir fait vivre, elle s'accroche.

Depuis quelques temps déjà, j'ai cette fausse image qui me colle derrière les yeux, m'alourdit la tête et le coeur et que je traîne comme un poids... Est-ce l'hiver trop long? Est-ce une attaque du temps? Mais où est le vrai où est le faux? Quand volerai-je à nouveau dans un ciel lumineux?

Tôt ce dimanche matin, je quitte l'hôtel par la route. Il a gelé cette nuit. Une lumière aveuglante à l’horizon tente de percer la brume… De cette nuit il me reste la chaleur de son corps et l’espoir de la croiser à nouveau.

Absorbé par cette ville tentaculaire, je me laisse entrainer au grés des rues. Oui, je sais qu’à chaque carrefour elle m’observe. Mais, j’en vois bien plus que ses yeux sécuritaires, et prends conscience de ce qu’ils ont changés.

8h23 – Mercredi. Baixa, Castelo, Alfama, Chiado, Bairro Alto… m’appellent. Des façades exposées à la chaleur du ciel, défilent au rythme de mes pas. A chacune sa couleur, son motif pour exprimer un peu plus fort son appartenance au pays.

Attablé en terrasse de la petite France, j'observe la flèche perforant le gris matinal du plafond alsacien. Comme le raconte la légende, j'irai voir si le vent souffle sur le parvis et croiserai peut être le diable une fois le portail franchi.

La nuit s'approche et la pluie n'a de cesse de frapper les carreaux de la chambre... Je lis dans tes yeux que tu aimes jouer et dans ton souffle qu'il est temps de jeter les dés...

Des jours sans nouvelle de toi... Des nuits que tu ne m'as pas touchée... Le manque de caresses brûle mon corps... Rentre vite au port... Tu sais bien que j'adore

Amour1- Le nerveux de son cou et ses lèvres capiteuses Amour2- La texture qui habille tendrement ses jambes Amour3- Le fruité de son corps charpenté Amour4- L'harmonie et la souplesse de son attaque