le Fil des Jours
L'éveil
Parfois, tout s'enchaîne pour que le vent vous porte dans une direction précise, sans vraiment savoir comment ni pourquoi. Mais au fond de vous, il y a cette voix qui vous dit que c'est normal, et peu importe la raison, il faut poursuivre. En débarquant en section Arts Appliqués, j'ai appris les couleurs et l'expression. J'ai porté cheveux longs et lunettes rondes. Dans cet internat, j'ai découvert une forme de liberté. J'ai connu des après-midis au bord de l'étang et des nuits sans sommeil...
Mes mains trahissent mes blessures cachées au plus profond de mon âme. Alors je regarde l’eczéma me bouffer les doigts et sens la douleur me voler l’inspiration.
La solitude nous prend parfois et nous berce alors qu’il y a tant de monde tout autour. On ne comprend pas forcément. On se met à rêver de mouvement... On se met à rêver d’ailleurs...
Mourir pour revenir
Peu à peu l’obscurité pénètre nos cœurs jusqu’à en perdre ses repaires. Mais quand vient la lumière au milieu de la nuit, s’éclaire le chemin.
La rupture est violente. C’est un upercut dans le cœur, un saut dans le vide. Une soudaine peur... du rouge on passe au noir
J’aime regarder ces petits vieux assis sur leur banc. Bien propre sur eux qui cachent leurs crocs blancs. J’aime regarder ces petits vieux sur leur banc d'église, je sais pourquoi, oui pourquoi ils me méprisent.
Ces petits moments
Chaque jour, j’aime être le premier anonyme du matin qui profite de ses jambes.
Quelque soit les lieux et les couleurs qu’importe le jeu et sa chaleur tu es toujours là quand vient le soir que je glisse sous sa robe noire dans ces trêves où le temps ne presse pas dans mes rêves je glisse, glisse avec toi...
Debout derrière la fenêtre, je regarde ruisseler les gouttières tandis que de furtives silhouettes glissent sous les lampadaires. A quand les beaux jours que je prenne l’air?
Un ticket pour ailleurs
D’en bas elle nous écrase et nous montre ses dessous. D’en haut, elle nous porte et nous offre la plus belle ville du monde. Love Paris. A chaque fois différente mais toujours la même
On est toujours mieux au soleil. Assis sur le bord d’une grande place romaine, l’eau des fontaines me rafraîchit et me chante l’amour.
La 1ère fois, ça vous écrase, ça vous avale. On se sent tout petit... Ici, tout se transforme au fur et à mesure que l’on avance. On sent que tout est possible, qu’il suffit d’avoir le courage d’y croire et la force d’aller jusqu’au bout, pour tout changer.
Que c'est bon
Nous c’est simple comme ça, sans « comment » ni « pourquoi »; Sur la carte pose son doigt, puis me dis « allez, on y va ?! »
Sur le boulevard court l’info. Elle va vite, vraie ou fausse. Peu importe je serai le dernier à savoir.
C’est un son. C’est une voix. C’est un frisson. C’est un gars avec une barbe. C’est le rock!
Désir épidermique
La légèreté d’un baiser/ La fragilité d’un coquelicot Le rouge aux lèvres/ Une couleur dans les prés/ La douceur des femmes/ La caresse du vent
Tout verrou possède une clé Tout kamikaze une cible
On n’oublie jamais la première fois. Peur de l’inconnu. Un saut dans le vide.